24 novembre 2020

Stage de préparation des équipes de France de Triathlon et Paratriathlon : Le point avec Benjamin Maze, DTN

21 athlètes des Equipes de France de Triathlon et de Paratriathlon sont en stage de préparation pour les jeux olympiques et paralympiques de Tokyo sur l'Île de la Réunion sur cette dernière quinzaine de novembre 2020.

 

Triathlon

  • Femmes : Cassandre BEAUGRAND, Sandra DODET, Emilie MORIER, Léonie PERIAULT
  • Hommes : Léo BERGERE, Dorian CONINX

Paratriathlon

  • Femmes : Annouck CURZILLAT-Céline BOUSREZ, Gwladys LEMOUSSU, Elise MARC, Cécile SABOUREAU
  • Hommes : Ahmed ANDALOUSSI, Yannick BOURSEAUX, Arnaud GRANDJEAN-Toumy DEGHAM, Alexis HANQUINQUANT, Alexandre PAVIZA, Antoine PEREL-Olivier LYOEN, Thibaut RIGAUDEAU-Cyril VIENNOT

 

Le Directeur Technique National de la F.F.TRI., Benjamin Maze, fait le point sur les objectifs et les modalités du stage, l'état de forme des athlètes ainsi que les prochaines échéances pour l'Equipe de France. 

 

Quel est l'objectif de ce stage?

L'objectif du stage est de proposer aux athlètes en préparation pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo de réaliser un stage d'entraînement dans des conditions environnementales proches de celles qu'ils rencontreront au Japon. Nous avons déjà réalisé plusieurs stages sur l'île de la Réunion les années passées, et nous savons que les conditions de pratique y sont idéales.

 

Pourquoi avoir choisi l'Île de la Réunion?

Les conditions environnementales sont clairement la raison de notre présence. Nous y avons des habitudes de travail, et on sait qu'à cette période de l'année, on peut réaliser un gros cycle de travail dans des conditions très favorables. Un suivi scientifique conséquent est également réalisé pour suivre les adaptations de chacun à ces conditions environnementales.

Quelles sont les modalités particulières pour pouvoir partir dans ce contexte COVID 19 et quelles adaptations ont été mises en place sur le stage pour assurer la sécurité sanitaire des athlètes et du staff ?

Depuis le début de cette crise sanitaire, notre priorité avec l'encadrement médical est d'assurer la sécurité sanitaire des sportifs des équipes de France. Nous avons des protocoles précis pour limiter le plus possible les risques d'attraper ou de transmettre ce virus. Ce n'est pas un stage traditionnel où les athlètes peuvent profiter des moments hors entraînement pour partager, se retrouver ensemble de manière informelle. Les triathlètes sont dans un hôtel, et les paratriathlètes sont dans un autre hôtel.
Chaque groupe à un encadrement qui lui est propre, et les groupes ne se croisent pas, cela pour limiter les risques. Nous avons même mis en place des sous-groupes de 3 à 5 sportifs pour tirer les bénéfices d'entraînement partagé, mais en limitant au maximum le brassage et les échanges.

 

Les sportifs présents sur le stage étant tous sur liste ministérielle des sportifs de haut niveau, ils bénéficient d'un régime dérogatoire pour pouvoir se déplacer. Il faut savoir également que l'île de la Réunion n'est pas confinée et que la situation sanitaire n'est pas la même actuellement qu'en métropole.

 

Sur la base de ces éléments, nous avons tout de même réfléchi avec l'encadrement médical pour mesurer la balance entre les bénéfices de ce stage et les risques rapport à ce virus, et également à notre responsabilité citoyenne. Après échange avec l'ensemble de nos partenaires (ministère des sports, agence nationale des sports) et les élus fédéraux, nous avons décidé de maintenir ce stage prévu de longue date, avec un protocole très strict.

 

Quel est l'état de forme des athlètes après une année quasi-blanche ?

Les paratriathlètes ont eu seulement deux compétitions internationales : une avant le confinement de mars en Australie, et l'autre en octobre au Portugal. Ils ont donc très peu couru à l'international. Ils ont pu participer à des compétitions régionales et également au championnat de France qui a été un franc succès, organisé sur l'épreuve de Quiberon, en même temps que les épreuves de Grand Prix de Triathlon.
Les triathlètes ont pu participer à plus d'épreuves internationales, dont les championnats du Monde individuels et de triathlon relais mixte. Malgré le peu de compétitions, certaines très belles performances ont été réalisées ce qui est rassurant pour la suite. Personne n'est donc émoussé physiquement du fait de la saison de compétitions. Psychologiquement, par contre, avec le contexte que l'on connaît, l'année vécue n'a pas été reposante et certains ont connu une coupure moins ressourçante qu'habituellement.

 

Quelles sont les prochaines étapes pour les athlètes de l'Équipe de France jusqu'au 1er trimestre 2021 avant la reprise des compétitions ?

Nous n'avons pas encore l'intégralité des épreuves internationales pour 2021. Certaines dates ont été publiées au calendrier, notamment les championnats du Monde de Paratriathlon et certaines épreuves WTS. Cette fin d'année et le premier trimestre de 2021 sont donc consacrés à la préparation de la prochaine saison. En janvier, les sportifs retournerons à nouveau sur des stages équipe de France si les conditions le permettent toujours. Pour la suite, les sportifs et l'encadrement doivent se préparer à courir sur des épreuves internationales lorsque celles-ci auront lieu, tout en ayant à l'esprit que nous devons accepter que ce que nous prévoyons à un instant T puisse être régulièrement modifié. Nous devons tous nous préparer à cela et être très adaptables durant les mois à venir.