Classification

Les paratriathlètes concourent sur les épreuves en fonction de leur catégorie de handicap.

La réglementation de la classification qu’elle soit nationale ou internationale suit la réglementation de la Fédération Internationale de Triathlon (World Triathlon) qui elle-même répond aux exigences du Comité Paralympique International (IPC).

 

Les catégories de handicap

PTWC H1 et H2 (Para Triathlon WheelChair)
Utilisateurs de fauteuils roulants. Les athlètes doivent utiliser le handbike (vélo à bras) couché sur le parcours de vélo et un fauteuil de course sur la partie course à pied. Il y a 2 sous-classes, H1 (handicap plus important) et H2 (handicap moins important).

Para Triathlon Standing (catégories debout)
Il y a 4 classes pour les athlètes pratiquant debout
PTS2 : Handicaps sévères. Handicaps impactant le plus sévèrement la pratique du triathlon
PTS3 : Handicaps significatifs.
PTS4 : Handicaps modérés.
PTS5 : Handicaps légers. Handicaps impactant le moins la pratique du triathlon

L’importance du handicap est déterminée lors des classifications qui permettent de préciser le score de l’athlète et donc sa classe de handicap. A noter que dans ces classes, il peut y avoir différents types de handicap. Les athlètes peuvent utiliser des prothèses approuvées ou autres dispositifs de soutien approuvés.

PTVI (Para Triathlon Visual Impairment)
Déficit visuel partiel ou total (IBSA / l’IPC définit des sous-catégories B1, B2 et B3). Inclut les athlètes qui sont totalement aveugle (aucune perception de la lumière dans les deux yeux), les athlètes ayant une perception de la lumière (B1) et les athlètes partiellement voyants (B2-B3). Un guide ou une guide du même sexe que l’athlète est obligatoire pendant toute l’épreuve. La partie vélo se fait obligatoirement en tandem.

Déroulement de la classification

Après inscription à l’épreuve et envoie des documents médicaux (cf documents à télécharger et liens utiles), les athlètes sont convoqués par courriel à un rendez-vous de classification. La classification a lieu la veille ou avant-veille de l’épreuve.

Le rendez-vous dure entre 45’ et 1h.

Lors du rendez-vous l’athlète se présente avec ses affaires de natation, vélo et course à pied ainsi qu’avec ses prothèses, son handbike ou son vélo, et son fauteuil de course.

Il doit également présenter la copie des documents médicaux, une pièce d’identité et une photo d’identité. Les classificateurs se présentent et expliquent le déroulement de la classification.

Ensuite l’athlète signe le formulaire de consentement.

Cas des handicaps visuels : Pour les athlètes non et malvoyants, la classification est opérée par un ophtalmologiste et non par un panel de classificateurs.

Le classificateur médical s’entretient d’abord avec le sportif puis procède à un examen de type testing musculaire de Médecine Physique de Réadaptation avec cotation de 1 à 5. Puis le classificateur technique évalue l’athlète à son tour. Il peut demander à voir l’athlète nager (en piscine), pédaler (home trainer) et courir (sur tapis ou à l’extérieur).

A la fin de ces évaluations un score est établi à partir d’un logiciel traitant les données recueillies. L’athlète sort de la salle le temps que nous puissions nous consulter sur le résultat et nos impressions.

L’athlète revient et se voit attribué une classe sportive en fonction du nombre de points obtenus et un statut de classe sportive. Dans la plupart des cas, les classificateurs observent l’athlète dans le contexte de course.

Suite à cela, la classe sportive et le statut attribués sont définitivement annoncés à l’athlète et il lui est remis une attestation de classification. L’athlète est alors inscrit à la Liste Nationale de Classification.

Classification sur les épreuves françaises hors Championnat de France

Plusieurs possibilité s’offrent à l’organisateur d’une épreuve accessible aux paratriathlètes :

Si tous les athlètes sont classifiés au niveau national ou international : Sur la base des Master listes World Triathlon, et de la Liste nationale de Classification, l’organisateur établit son classement selon les classifications officielles.

Si un ou plusieurs athlètes ne sont pas classifiés : L’organisateur peut utiliser les classifications simplifiées détaillées dans le cahier de préconisations techniques pour l’organisation d’une épreuve de triathlon.

Documents à présenter

Rappel général : Pour tous les athlètes convoqués à une classification nationale ou internationale, il est rappelé les dispositions qui s’appliquent et qui doivent être entreprises avant la classification.

Dans les cas d’une classification World Triathlon (internationale) la FFTRI doit initier le processus, au nom de l’athlète, en fournissant des documents médicaux et tout autre document au chef de classification de World Triathlon, ou à son représentant, afin de vérifier l’existence du handicap admissible.

Chaque athlète convoqué à une classification doit soumettre à World Triathlon par l’intermédiaire de sa Fédération Nationale (classification internationale) ou à la FFTRI (classification nationale), au plus tard six (6) semaines avant la compétition, le formulaire de diagnostic médical (PI) ou de déficience visuelle (VI) et tous les documents médicaux pertinents. Cela doit également être présenté au moment de la classification.

Lors de la classification, les athlètes doivent fournir aux classificateurs une copie du Formulaire de diagnostic médical (PI) (déficience physique), rempli par leur médecin (si possible un Médecin MPR : de Médecine Physique et Réadaptation) ou le formulaire de diagnostic médical (VI) «Déficience visuelle (VI)», rempli par un ophtalmologiste. Les formulaires peuvent être trouvés sur le site de World Triathlon au lien suivant : www.triathlon.org/paratriathlon/documents

Une photo de format passeport doit être envoyée par courrier électronique ou présentée au moment de la classification.

Il est obligatoire pour les athlètes dont le médecin a coché une (1) ou plusieurs cases dans la liste des atteintes figurant à la page deux du Formulaire de Diagnostic Médical PI, de fournir des renseignements médicaux pertinents et récents. Cela peut inclure, mais ne doit pas se limiter à: des lettres médicales et des rapports détaillant les antécédents médicaux, les résultats des examens radiologiques et d’autres tests diagnostiques pertinents.

Les athlètes qui ont une sclérose en plaques doivent inclure une IRM.

L’absence de documentation médicale requise pendant la classification ou le manque de preuve d’un handicap éligible entraînera ma suspension de la classification et l’athlète recevra un statut de «Classification non terminée» (CNC). Il ne pourra pas participer à l’épreuve tant que la classification ne sera pas terminé.

Athlètes ayant des déficiences neurologiques

Tous les athlètes ayant un état de santé permanent médicalement diagnostiqué et considéré comme un déficit admissible par l’ITU comme l’ataxie, l’athétose ou l’hypertonie, seront soumis à une évaluation préliminaire afin de s’assurer qu’il existe des signes évidents de cette déficience.

 

Athlètes atteints de sclérose en plaques

Avant la compétition, ces athlètes doivent soumettre des électromyogrammes et/ou des IRM qui montrent une perte permanente de puissance pendant l’activité. Si possible, des vidéos de l’athlète nageant et courant, prises de l’arrière (jambes et le haut du torse) et surtout, de côté.

Des vidéos d’une durée de 6 à 10 secondes doivent être envoyées à World Triathlon au moment de soumettre le formulaire de diagnostic médical de l’athlète selon les délais mentionnés ci-dessus.