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Les abus, parlons-en

La Fédération Française de Triathlon a toujours condamné et condamne toutes formes de violences.

De quoi parle-t-on ?

Les violences sexuelles : 

  • Les propositions sexuelles

L’envoi de propositions sexuelles à un mineur via internet (via un chat, un réseau social…)

  • Le harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel est le fait d’imposer à une personne des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité par dégradation ou humiliation soit créent une situation intimidante, hostile ou offensante.

  • Les agressions sexuelles

Des comportements, sans pénétration, basés sur l’utilisation de la force, menace, contrainte ou surprise de la part de l’agresseur qui peuvent prendre la forme d’attouchements (un baiser, une caresse et autres).

  • Les viols

Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, par le sexe ou dans le sexe, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur, par violence, contrainte, menace ou surprise.

 

Les autres formes de violences :

Tout traitement défavorable fondé sur la base de l’origine, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’orientation politique…

  • Le bizutage

Fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à connaître des actes humiliants et dégradants lors de manifestations ou de stages sportifs, ou à consommer de l’alcool de manière excessive.

  • La corruption de mineur

Il s’agit du fait de profiter de la jeunesse et de l’inexpérience de la victime pour l’initier à un vice.

Que faut il retenir sur les agresseurs potentiels ?

Les agresseurs ne sont pas toujours ceux que l’on imagine. Il peut s’agir d’un homme ou d’une femme, d’un proche, d’une personne de confiance, d’un camarade mineur ou majeur, d’un encadrant ou d’une personne ayant autorité…

Quelques chiffres à connaître*

  • Jusqu’en 2020, 75% des jeunes sportifs(ves) n’ont jamais été sensibilisés(ées) sur le sujet des violences et agressions sexuelles….
  • Entre 2 et 8% des athlètes seraient victimes d’agression sexuelle dans le contexte sportif
  • 14 % des athlètes passés(ées) par les C.R.E.P.S. ont été agressés(ées) sexuellement
  • Au 2 avril 2021, 445 personnes issues de 48 fédérations ont été mises en cause pour des faits de violences sexuelles
  • 97 % des agressions sont le fait d’éducateurs et d’encadrants

*sources : Ministère, CNOSF, associations spécialisées

Soyez vigilants… ce qu’il faut éviter…

Chaque responsable de structure et de Clubs (dirigeant, entraîneur, éducateur, manager…) doit explicitement définir et expliquer les comportements attendus de chacun et les limites de l’acceptable.

Il est IMPÉRATIF de rester dans le cadre de ses fonctions d’entraîneur, de dirigeants, de bénévoles, de médecin…

Douches et vestiaires

  • Respecter la sphère privée et la pudeur de chacun. Douches, wc, vestiaires s’utilisent entre pairs. S’il n’y a qu’une douche et un vestiaire pour les jeunes et les encadrants, il faut les utiliser à tour de rôle, adultes et enfants jamais ensemble.
  • Interdire les prises de vues, photos vidéo.
  • Il est important de préserver la dignité et l’intimité de chacun.

Hébergement

  • Loger séparément encadrants, sportifs, garçons et filles.
  • Interdire la présence à toute personne non autorisée dans les chambres ou dans les bâtiments.
  • Ne jamais effectuer un entretien seul avec une ou un athlète.

Transports

  • Eviter de véhiculer un pratiquant seul.
  • S’interdire tous contacts et marques d’affection.
  • Bien différencier « accompagnement gestuel » et attouchement.
  • Les cadeaux et les confidences entre cadres et sportifs sont à éviter ainsi que tout geste et attitude ambiguë.

Félicitations et réconfort

  • Montrer clairement ses intentions en limitant les contacts à des endroits « sûrs » tel que les mains, les épaules.

Conversations privées

  • S’assurer d’un accès visuel pour les personnes de l’extérieur.
  • Se questionner sur les limites entre « confiance » et « abus de confiance ».

Interdire le bizutage

Ne jamais s’isoler avec un enfant

Repérer quelques attitudes et signes…

Des signes et des attitudes inhabituels ne permettent pas obligatoirement de déduire qu’une personne est victime de violences sexuelles ou de tout autre type de violence mais peut signifier une situation problématique, particulièrement s’ils se combinent à d’autres comportements non coutumiers tels que :

  • Perte de confiance en soi et envers les autres,
  • Absentéisme inhabituel aux entraînements,
  • Perte d’intérêt pour la pratique sportive,
  • Craintes inhabituelles envers certaines personnes, lieux ou situations,
  • Baisse des performances, trouble du sommeil,
  • Changement soudain et inhabituel dans le comportement (tristesse, agressivité, difficulté à se concentrer)
  • Inhibition, repli sur soi, isolement par rapport au groupe,
  • Dépréciation de soi,
  • Comportements autodestructeurs, discours suicidaire,
  • Présence d’ecchymoses, de contusions, d’irritations ou de rougeurs sur le corps,
  • Comportements inadéquats pour son âge à l’égard de la sexualité.
  • Baisse de motivation, abandon,

Pourquoi Parler ?

On dénonce pour soi, pour être aidé et se protéger pour que cela n’arrive pas à quelqu’un d’autre. Il est nécessaire de libérer la parole pour que ces agissements inacceptables, punis par la loi, cessent. L’objectif étant de protéger toutes victimes enfants comme adultes.

Qui peut dénoncer ?

Si vous êtes victime, mineur ou majeur, dénoncer relève de vos droits, d’être entendu et défendu.

Si vous êtes témoin,  il s’agit d’un devoir ; celui de signaler lorsque vous avez la conviction de la survenance de tels faits.

En tant qu’agent public, vous avez l’obligation de dénoncer de tels agissements en application de l’article 40 du code de procédure pénal. Par ailleurs, tout citoyen témoin ou ayant connaissance de tels faits est tenu d’en informer les autorités compétentes en application de l’article 434-3 du code pénal. Dans les deux cas, le défaut d’information est puni par la loi.
Si vous avez des doutes, même si vous n’en n’êtes pas sûr, il faut en parler !
 

Qui contacter ?

La F.F.TRI. préconise :

Si la victime ou le témoin se sent d’en parler…
119 « enfance en danger »
(7j/7 – 24h/24 – Gratuit)

Si la victime ou le témoin ne se sent pas d’en parler…
signal-sports@sports.gouv.fr ou violences@fftri.com

Mais aussi….

3919 « violences Femmes info » – Gratuit
site gouvernemental – arrêtons les violences
https://arretonslesviolences.gouv.fr/

Le portail de signalement du ministère de l’intérieur
gratuit, anonyme et disponible 24h/24
https://www.service-public.fr/cmi

Le 17 : Police ou gendarmerie

Le 112 : le numéro d’urgence européen