24 novembre 2023

ILONA HADHOUM : “MON PLUS BEAU SOUVENIR RESTERA MON TITRE MONDIAL À HAMBOURG”

Crédit photo : FFTRI / PuurFilm

 

Titrée championne du monde et d’Europe juniors cette année, la Pisciacaise Ilona Hadhoum est revenue sur sa saison 2023 et nous livre ses perspectives d’avenir à l’aube de la nouvelle saison où elle découvrira la catégorie U23.

 

A froid, quel bilan fais-tu de ton année 2023 ? Quel restera ton meilleur souvenir ?

C’était une année mouvementée et chargée en émotions tant positives que négatives. Le début de saison a été compliqué. Je m’étais inscrite à la coupe d’Europe de Quarteira mais je n’ai finalement pas pris le départ car j’étais malade. J’ai ensuite participé aux championnats de France de Duathlon. J’ai connu cette fois des problèmes gastriques qui m’ont relégué à la 11e place. Après tout s’est bien enchaîné avec une 3e place au Grand Prix de Bordeaux, une 2e au championnat de France de Triathlon et des victoires aux championnats d’Europe et du monde juniors. Grâce à ces performances de deuxième partie de saison, je peux considérer mon année comme réussie. Mon plus beau souvenir restera mon titre mondial à Hambourg.

Tu as déjà repris le chemin de l’entraînement. Combien de temps a duré la coupure ? 

J’ai effectué une coupure de deux semaines après les championnats d’Europe à Balikesir au milieu du mois d’août. J’ai repris fin août-début septembre. En revanche, comme je participe à des compétitions de natation, je ne fais pas de coupure hivernale.

 

Dans quel état de forme te trouves-tu aujourd’hui ?

Je suis actuellement en stage de préparation à Font-Romeu. Juste avant de monter en altitude, j’étais très en forme et tout allait bien. En altitude, tout est différent. La respiration n’est plus la même. Je suis malgré tout en bonne forme.

Crédit photo : FFTRI / Activ'images

Tu vas désormais courir en U23. Cela signifie que tu vas désormais évoluer sur le format Courte Distance.  Appréhendes-tu de doubler la distance de tes courses ? 

Même si je passe en U23, je participerai encore à des triathlons distance S en 2024. J’ai déjà fait une épreuve distance M en septembre dernier. J’avais quelques appréhensions avant le départ. Même si cela a été dur, j’ai bien aimé ce format qui nécessite d’avoir plus de qualités de résistance. Au final, je préfère lorsque les efforts sont plus longs. Cela demande plus d’endurance que de vitesse. J’aurai sûrement besoin d’un temps d'adaptation à cette nouvelle distance.

 

Cette année, tu as pris la 3e place du Grand Prix de Bordeaux derrière Emma Lombardi et Jeanne Lehair. Étais-tu fière de partager le podium avec deux athlètes qui réalisent de superbes performances sur le plan international ? Te sens-tu capable de rivaliser régulièrement avec elles ?

Forcément, j’étais fière mais j’étais surtout impressionnée. Ce sont des exemples pour moi. J’étais contente de pouvoir partager ce podium avec elles. Par la suite, j’aimerais bien suivre leurs traces, me rapprocher de leur niveau et partager d’autres podiums avec elles.

 

Avec ton club, Poissy Triathlon, vous avez de nouveau remporté le titre sur le Grand Prix de D1. Ce circuit est-il important à tes yeux ? Comptes-tu y être présente régulièrement en 2024 ?

C’est super important pour moi de courir en Grand Prix et de représenter le club qui nous soutient tout au long de l’année. Nous voulons que le club soit fier de nous sur chaque course et qu’il se rende compte de tout le travail qui est effectué à l’entraînement. Je vais continuer à faire des Grand Prix en 2024 pour moi et pour le club même si je ne sais pas encore sur quelles courses je serai présente. 

 

Quels objectifs principaux comptes-tu te fixer pour 2024 ?

Je vais essayer de me qualifier pour les championnats d’Europe et du monde U23. Si j’en ai la possibilité, j’aimerais disputer des manches de Coupe du monde et de Coupe d’Europe Élite. J’espère être proche du Top 10, Top 5, voire du podium sur chacune de mes courses. 

 

Lors des dernières années, tu as remporté un titre mondial et un titre européen en relais mixte chez les jeunes ? Cela a-t-il plus de saveur de remporter un titre à 4 plutôt qu’en individuel ? La pression est-elle la même ?

C’est vraiment différent. Cela a plus de valeur de gagner un titre en individuel parce qu’on sait tout le travail qu’il y a derrière la victoire. Cela n’est pas la même chose de gagner en relais. Je trouve que cela a plus de saveur lorsque l’on triomphe par équipe car on est tous soudés, surtout lorsque les équipiers sont des copains que l’on côtoie toute l’année. Le stress est également différent. Personnellement courir en individuel est plus stressant. En relais, je me sens plus tranquille parce que je sais qu’il y a toute l’équipe derrière moi. 

 

Rêves-tu régulièrement de Jeux Olympiques ? Est-ce le grand objectif de ta carrière ? 

Les JO constituent l’un des plus gros objectifs pour tout sportif de haut niveau. C’est mon objectif à long terme même si l’on ne sait pas de quoi est fait demain.