10 septembre 2021

Championnats du monde triathlon Longue Distance : les Bleus veulent retrouver les joies du podium

Almere, où se dérouleront, ce dimanche, les championnats du monde de triathlon Longue Distance, rappelle de bons souvenirs au triathlon français.
C’est, en effet, dans cette ville néerlandaise que Julien Loy avait remporté son 2e titre mondial en 2008. Avec les 2ème, 4ème et 6ème places de François Chabaud, Sébastien Berlier et Stephan Bignet, la délégation tricolore avait, en outre, réalisé un remarquable titre groupé.

Plus généralement, les Bleus ont souvent brillé lors de ces Mondiaux Longue Distance. Depuis la création de l’épreuve en 1994, ils ont décroché l’or à dix reprises, trustant même les trois marches du podium en 2007 et 2014.
En revanche, les choses se sont un peu moins bien passées pour les tricolores ces dernières années. Il faut remonter à 2016 (victoire de Sylvain Sudrie) pour retrouver trace d’un Français sur la boîte.
Les sélectionnés de cette édition 2021 vont tenter d’arrêter cette série noire.
À noter toutefois que la donne a changé car, contrairement aux éditions précédentes, ce championnat se déroulera sous le format full distance (3,8-180-42,195). Du coup, la hiérarchie habituelle peut s’en trouver bouleversée.

Chez les femmes, une seule Française sera au départ. Quatrième lors de la précédente édition qui a eu lieu en 2019, Manon Genêt aimerait bien cette fois décrocher une médaille. Sa tâche ne sera pas aisée car la concurrence s’annonce redoutable.
Manon Genêt aura notamment face à elle des concurrentes qui viennent de briller sur les circuits Ironman ou Challenge. Certaines d’entre elles n’auront peut-être pas totalement récupéré de leurs efforts. C’est le cas des deux Australiennes Sarah Crowley (5ème du Challenge Roth) et Renee Kiley (2ème de l’Ironman d’Hambourg).
Seront également des candidates à la victoire la Sud-Africaine Anna Watkinson (2ème de l’Ironman de Cairns le 6 juin), les Danoises Camilla Pedersen (4ème des ces Mondiaux en 2018) et Michelle Vesterby (lauréate de l’Ironman de Lanzarote le 1er juillet) ainsi que l’Italienne Marta Bernardi (3ème du Challenge Walchsee derrière Nicola Spirig et Anne Haug le 27 juin).

Chez les hommes également, la start-list a fière allure. Les deux tricolores engagés devront se surpasser pour se hisser sur le podium. Antony Costes avait raté de peu le coche en 2019 en terminant à la 5ème place. Son état de forme est toutefois moins avancé que son compatriote Sam Laidlow qui, outre son titre de vice-champion de France, a décroché une très belle 2ème place lors de l’Ironman de Grande Bretagne le 4 juillet dernier.
D’autres grands spécialistes du circuit Ironman ont fait acte de candidature pour ces Mondiaux.

À commencer par David McNamee qui compte à son palmarès deux médailles de bronze sur les championnats du Monde Ironman (2017 et 2018). Le Britannique est en forme avancée comme l’atteste sa récente 3ème place lors de l’Ironman d’Allemagne. Deuxième de l’Ironman d’Allemagne le 15 août dernier, le Danois Kristian Hogengaug, qui a terminé 4ème de ces Mondiaux en 2019, sera, lui aussi, un candidat aux médailles. Tout comme le Suédois Jesper Svensson (7ème de l’Ironman du Danemark en août dernier).
Il faudra surveiller de près également un autre médaillé des précédents Mondiaux, l’Espagnol Pablo Dapena Gonzalez, 3ème après avoir décroché l’or en 2018.
La course sera sans doute animée par l’Américain Andrew Starykowicz (recordman du meilleur chrono à vélo sur Ironman en 3h54’59) dont la forme est sujette à caution.

Nicolas Billard , Conseiller Technique National :

Sur quels critères, la sélection a-t-elle été établie ?
Pour être sélectionné.e, il fallait en émettre le souhait et avoir montré sa capacité à être médaillable lors d'un grand championnat. Le comité de sélection s'est appuyé sur les résultats obtenus cette saison, mais aussi les précédentes et notamment lors des derniers championnats du monde qui avaient eu lieu à Pontevedra en 2019.
Pourquoi Word Triathlon a-t-il décidé d'augmenter les distances ? En quoi cela va-t-il changer la donne ?
Nicolas Billard : Ce format de course est, en effet, inédit sur un championnat du monde, il s'agit probablement d'un accord trouvé entre World Triathlon et l'organisateur. L'impact sur la course est qu'il n'y aura pas droit au faux pas, il faut une certaine expérience. Toute erreur de gestion se paiera en fin de course, il faudra être patient.

Que penses-tu des parcours qui seront proposés aux concurrents ?
Nicolas Billard : Le parcours proposé est sans aucune difficulté notable. En revanche, les conditions météorologiques pourraient durcir la course avec la présence d'un vent important lors de la portion cycliste.

Que penses-tu de la qualité des plateaux ?
Cette édition a rassemblé de nombreux prétendants à la victoire, mais parmi les meilleur.e.s spécialistes mondiaux, peu ont fait le choix de s'aligner sur ces championnats.

 

 

Peux-tu analyser les chances de chaque sélectionné français ? Quels seront les objectifs de la délégation française ?
Chez les féminines, Manon Genêt aura pour objectif d'améliorer sa 4ème place obtenue en 2019. Elle en a les capacités, en l'absence de la tenante du titre Alexandra Tondeur, ses principales adversaires seront Sarah Crowley qui s'était illustrée en 2017, les danoises Michelle Versterby et Camilla Pedersen ou encore la sud africaine Annah Watkinson
Du côté masculin, l'expérimenté Antony Costes et le jeune Sam Laidlow ont chacun des atouts pour parvenir à se hisser sur le podium. Le champion du monde en titre Javier Gomez sera absent. Son dauphin Pablo Dapena fera partie des favoris, tout comme le Britannique David McNamee.
Ce long format de course sera néanmoins rapide, particulièrement la partie cycliste avec certain.e.s spécialistes réputé.e.s dans cet exercice. Ce sera certainement une course par élimination, nos 3 représentants ont les moyens de peser et de se maintenir au contact de la tête de course. L'objectif est de rapporter des médailles en France.

Infos Pratiques

Format de course

3,8 km de natation (2 boucles d’1,9 km) -180 km à vélo (2 boucles de 90 km) - 42,195 km (6 tours de 7 km)

Programme

Dimanche 12 septembre :

  • 7h : départ élite hommes
  • 7h05 : départ élite femmes
  • 7h08 : départ paratriathlon
  • 7h35 à 8h00 : départs groupes d’âges

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