Photo : Fast Guebwiller Triathlon
À l’occasion de la Semaine des Métiers du Sport initiée par le ministère des Sports, la Fédération Française de Triathlon met en lumière les acteurs qui œuvrent chaque jour au développement de nos clubs.
Rencontre avec Vanessa Schmidlin, 25 ans, agent de développement au Fast Guebwiller Triathlon, en Alsace (68).
Un parcours tourné vers le sport et le développement associatif
Originaire du Haut-Rhin, Vanessa Schmidlin a intégré le Fast Guebwiller en tant qu’agent de développement en CDI il y a quelques mois.
Après une licence en sciences politiques, elle a obtenu un master en management du sport, spécialité développement de services, à l’UFR STAPS de Besançon.
« Je ne suis pas pratiquante de triathlon, mais je connaissais bien le club grâce à ma belle-famille et à mon engagement bénévole sur l’événement phare du club, l’ElsassMan », explique-t-elle.
Le Fast Guebwiller compte aujourd’hui près de 100 licenciés, dont une vingtaine de nouveaux adhérents cette saison. Le club vient tout juste d’obtenir le label École de Triathlon 2 étoiles, un premier jalon dans son développement.
Un club dynamique et tourné vers l’avenir
Le Fast Guebwiller Triathlon s’appuie sur une forte dynamique associative et événementielle, avec deux rendez-vous majeurs :
• l’ElsassMan Triathlon, organisé chaque été ;
• et la Fastienne Course Trail, épreuve nature en plein essor.
Le club a été accompagné dans le cadre de l’expérimentation fédérale sur le socio-sport 2024-2025, et voit son projet en plein développement.
En plus de l’arrivée de Vanessa, le club accueille depuis septembre, une nouvelle salariée en alternance dans le domaine de l’événementiel et du marketing, afin de renforcer la structuration du club, de rechercher des partenaires privés et d’aider au développement des événements.
Dans la continuité, le club souhaite également accueillir un DEJEPS Triathlon à la rentrée 2026, pour professionnaliser l’encadrement sportif.
Un rôle au cœur du projet de club
Au quotidien, Vanessa agit comme le relais opérationnel de la politique sportive et associative du club.
« Mon rôle, c’est d’accompagner la structuration du club, de soutenir les bénévoles et d’être force de proposition sur de nouveaux projets, en veillant aux évolutions des politiques sportives et aux aides financières associées », précise-t-elle.
Ses missions sont multiples :
• Gestion administrative et mise en place d’outils de suivi ;
• Communication externe (réseaux sociaux, partenariats, événements) ;
• Recherche de financements et de subventions ;
• Développement de projets socio-sportifs ;
• Animation du réseau de bénévoles et des licenciés ;
• Création de liens avec les entreprises et les collectivités locales.
Ses priorités pour 2026 vont être : la structuration du club, la communication autour des 2 événements majeurs du club, le développement de l’école de triathlon et à moyen terme de remettre en place une section triathlon dans un collège, le développement de projets socio-sportifs, la recherche de financements et la dynamisation du bénévolat.
Structurer, fédérer et innover
Le Fast Guebwiller souhaite aller au-delà du cadre strictement sportif pour devenir un acteur local de cohésion et de santé par le sport.
« Le club veut être un lieu de rencontre, de partage et d’ouverture à tous les publics : scolaires, entreprises, publics féminins, ou encore personnes en situation de handicap », souligne Vanessa.
Une référente féminisation est déjà active au sein du club, et des actions de découverte du triathlon sont en préparation.
Défis et perspectives
Comme beaucoup d’associations sportives, le Fast Guebwiller doit composer avec le financement des postes salariés et le renouvellement du bénévolat. Vanessa s’attache à identifier de nouveaux leviers économiques et à renforcer les partenariats locaux.
« Il faut être curieux, à l’écoute, et ne pas avoir peur de proposer des idées. C’est un métier très polyvalent, à la croisée du sport, du management et du lien social. »
Pour elle, le poste d’agent de développement est un véritable levier de professionnalisation des clubs :
« C’est un métier clé pour structurer les clubs et ouvrir le champ des possibles. On est à la fois sur le terrain et dans la stratégie. »
Conseil à celles et ceux qui voudraient se lancer sur ce métier :
« Ne pas avoir peur du ridicule, être curieux et s’intéresser à ce qui se fait ailleurs et à l’actualité. On n’a pas besoin d’être un grand sportif pour travailler dans le sport — il faut surtout aimer les gens et le projet collectif. C’est un métier encore méconnu dans le réseau du triathlon mais très pertinent notamment dans les années à venir ».
Plus d’informations : mcrouzat@fftri.com

























