30 juillet 2021

Pour qui le premier titre olympique en relais mixte à Tokyo ?

Le triathlon en relais mixte par équipe fait son entrée en tant qu’épreuve olympique sur ces Jeux de Tokyo 2020. La compétition se déroulera ce samedi à 7h30 heure locale (0h30 heure française).

Quadruple championne du monde (2015, 2018, 2019 et 2020), la France fera partie des équipes favorites.
Comme la concurrence est très relevée, le relais tricolore devra batailler ferme pour décrocher une médaille. Le quatuor bleu sera constitué de Cassandre Beaugrand, Dorian Coninx, Vincent Luis et Léonie Périault (excellente 5e en individuel). Léo Bergère et Émilie Morier seront, quant à eux, prêts à suppléer un forfait de dernière minute de l’un ou l’autre de leurs compatriotes.

Parmi les 17 équipes engagées, outre la France, deux autres équipes semblent supérieures aux autres sur le papier : les USA et la Grande-Bretagne.

Vice-champion du monde en titre, le relais américain se présentera sur la ligne de départ avec deux athlètes qui ont terminé dans le Top 10 des épreuves individuelles : Katie Zaferes (3e) et Kevin McDowell (6e). Même s’ils ont déçu lors de l’épreuve individuelle, Summer Rappaport (2e de la WTCS de Yokohama en 2021) et Morgan Pearson (2 podiums en WTCS cette année) sont eux aussi de sérieux clients, ainsi que Taylor Knibb annoncée réserviste et vainqueure de la WTCS de Yokohama en mai.

Troisième des derniers Mondiaux, la Grande-Bretagne alignera son équipe-type constituée notamment de deux athlètes qui ont décroché l’argent sur les épreuves individuelles : Georgia Taylor-Brown et Alex Yee. Comme ses deux autres représentants (Jessica Learmonth 9e et Jonathan Brownlee 5e) ont également été à l’honneur lors de ces JO, le relais britannique sera sans doute le favori des bookmakers surtout qu’il alignera pour la première fois son quatuor type sur une épreuve de relais mixte. Jonathan Brownlee n’était, par exemple, pas dans l’équipe lors des Mondiaux 2020 ou lors du Test Event en 2019. Cela ne les avait pas empêchés d’être performants.

Un athlète sera particulièrement avide de revanche lors de ce relais. Il s’agit de Jelle Geens contraint au forfait sur l’épreuve individuelle en raison d’un contrôle positif à la Covid-19. Redevenu négatif, le Belge, qui a réalisé un bon début de saison avec notamment une 2e place à Yokohama, pourra donc participer au relais mixte. Il aura à ses côtés deux athlètes qui ont eu un excellent comportement lors des épreuves individuelles : Marten Van Riel (4e) et Valérie Barthelemy (10e). Blessée au mollet lors de cette même course, Claire Michel sera apte à participer à ce relais. Si elle est au meilleur de sa forme, le podium est dans les cordes des Belges.

Deuxième actuellement au classement des nations, l’Australie était le seul pays à avoir réussi à qualifier le maximum de représentants sur les épreuves (3 hommes et 3 femmes). Mais comme aucun de ses représentants n’a brillé sur les épreuves individuelles (le meilleur classement a été obtenu par Jacob Birtwhistle, 16e), ses représentants auront, à l’instar des Français, à cœur de terminer les Jeux sur une meilleure note.

Par nature, les relais mixtes étant des épreuves très disputées et dont les écarts sont très resserrés, d’autres pays, déjà médaillés ces dernières années sur des épreuves internationales, sont en mesure de se mêler à la lutte pour les médailles : la Nouvelle-Zélande conduite par Hayden Wilde (médaillé de bronze en individuel), l’Allemagne menée par Laura Lindemann (8e en individuel), les Pays-Bas avec un duo féminin qui a eu un excellent comportement en individuel (Rachel Klamer 4e et Maya Kingma 11e) et la Suisse dont le principal atout sera la double médaillée olympique Nicola Spirig (6e cette année).

Privé de Tyler Mislawchuk qui s’est blessé durant l’épreuve individuelle, le Canada aura, de son côté, bien du mal à rivaliser avec les meilleurs.
À noter le forfait de l’Afrique du Sud, consécutif à la blessure d'Henri Schoeman.

La France partira sur le ponton de départ à l’emplacement numéro 12 avec les USA au bout à gauche et l’Australie et la Grande-Bretagne à l’opposé à droite.

Benjamin Maze, Directeur Technique National

« Le triathlon relais mixte est une épreuve spectaculaire et très attendue. Son intégration dans le programme olympique a offert la possibilité, pour les membres du relais, de concourir pour deux médailles. Elle traduit la force d’une nation. Si au cours de l’olympiade, l’équipe de France a décroché plusieurs victoires de rang (2 championnats d’Europe, 3 championnats du Monde et le Test Event) avec différents relayeurs et qu’elle a des ambitions légitimes, elle reste pleine d’humilité au départ des JO. Les médailles seront très disputées et de nombreuses nations lorgnent sur ces premières médailles. »

Le Triathlon Relais mixte : comment ça marche ?

Il s’agit d’un format XS : 300 m de natation - 6,8 km de vélo (2 boucles) - 2 km de course à pied (2 boucles).

Chaque relais est composé de 2 hommes et de 2 femmes. Les relayeurs s’élancent dans la configuration suivante : 1 femme, 1 homme, 1 femme et 1 homme. Chaque relayeur effectue un triathlon Distance XS (Super Sprint) avant de passer le relais à son coéquipier ou sa coéquipière. La durée de course se situe généralement autour de 1h20 minutes. Un peu plus de 20 minutes par relais.

 

 

Les engagés : il y a autant d’équipes engagées que de pays ayant qualifié 2 hommes et 2 femmes dans les courses individuelles. Il y aura 17 équipes au départ de l’épreuve à Tokyo.

Les premiers Championnats du monde de relais mixte se sont déroulés en 2009 et sa popularité n’a fait qu’augmenter.

Départ de la course samedi 31 juillet à 7h30 heure locale sous une météo en partie ensoleillée et très chaude (jusqu’à 32 degrés en matinée) avec un taux d’humidité approchant les 70 %.
La température de l’eau est mesurée autour de 29 degrés dans la baie d’Odaiba à cette période de l’année.

Compositions d'équipe 

Voici les compositions d’équipes probables (sans les remplaçants).
Elles pourront être modifiées jusqu’à deux heures avant le départ. L’ordre de départ des athlètes n’est pas non plus définitif.

1. France : Léonie Périault, Dorian Coninx, Cassandre Beaugrand, Vincent Luis
2. Australie : Ashleigh Gentle, Matthew Hauser, Emma Jeffcoat, Jacob Birtwhistle
3. Usa : Katie Zaferes, Morgan Pearson, Summer Rappaport, Kevin McDowell
4. Grande-Bretagne : Jessica Learmonth, Jonathan Brownlee, Georgia Taylor-Brown, Alex Yee
5. Nouvelle-Zélande : Ainsley Thorpe, Tayler Reid, Nicole Van der Kaay, Hayden Wilde
6. Allemagne : Laura Lindemann, Jonas Schomburg, Anabel Knoll, Justus Nieschlag,
7. Pays-Bas : Rachel Klamer, Marco Van der Stel, Maya Kingma, Jorik Van Egdom
8. Belgique : Claire Michel, Marten Van Riel, Valérie Barthélémy, Jelle Geens
9. Suisse : Jolanda Annen, Andrea Salvisberg, Nicola Spirig, Max Studer,
10. Italie : Angelica Olmo, Gianluca Pozzatti, Verena Steinhauser, Delian Stateff
11. Canada : Amelie Kretz, Matthew Sharpe, Joanna Brown, Alexis Lepage
12. Japon : Yuko Takahashi, Kenji Nener, Niina Kishimoto, Makoto Odakura
14. Espagne : Anna Godoy Contreras, Fernando Alarza, Miriam Casillas Garcia, Mario Mola,
15. Hongrie : Zsanett Bragmayer, Bence Bicsak, Zsofia Kovacs, Tamas Toth
16. Mexique : Cecilia Perez, Crisanto Grajales, Claudia Rivas, Irving Perez,
18. Russie Comité Olympique : Alexandra Razarenova, Dmitry Polyanskiy, Anastasia Gorbunova, Igor Polyanskiy
19. Autriche : Julia Hauser, Alois Knabl, Lisa Perterer, Lukas Hollaus

Les courses sont à suivre sur FranceTV et Eurosport, samedi 31 juillet à 00h30, heure Française.

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