25 août 2021

Jeux Paralympiques Tokyo : Un tandem de supportrices très uni

Thibaut Rigaudeau et son guide Cyril Viennot seront samedi au départ de l’épreuve des PTVI. Amies dans la vie et partenaires de sport, leurs compagnes, Héloïse et Anne ont prévu de suivre leur course à la télévision ensemble. Interview croisée.

Pouvez-vous vous présenter succinctement ?

Anne Henriet : J'ai 40 ans (aïe), maman de 2 garçons, Camille (10 ans) et Raphaël (6 ans), en couple avec Cyril Viennot depuis bientôt 20 ans, j'habite à Dole dans le Jura.

Héloïse Courvoisier : J’ai 24 ans et j’habite à Boulogne-Billancourt avec Thibaut. Dans la vie, je suis kinésithérapeute auprès d’enfants en situation de handicap, au sein de la fondation Saint-Jean-de-Dieu dans le 15e arrondissement de Paris.

Pratiquez-vous le triathlon ? À quelle fréquence ? Vous entraînez-vous avec votre conjoint ?

Anne Henriet : Je pratique le triathlon depuis que j'ai 19 ans. Je ne m'entraîne pas beaucoup (4 à 5 h par semaine en moyenne) car il n'est pas évident de trouver des créneaux quand Cyril est en voyage. Nous trouvons le temps de faire quelques sorties ensemble lorsqu'il rentre de stage, et c'est toujours très plaisant ! Les enfants grandissants, les occasions seront de plus en plus nombreuses dans le futur !

Héloïse Courvoisier : Je pratique l’aviron et le triathlon en compétition. Mes entraînements sont répartis dans les deux disciplines en fonction des échéances à raison de 7 à 15 h par semaine. Les week-ends, lorsque Thibaut n’est pas en déplacement, nous allons nager ensemble quand nous le pouvons. Nous nous entraînons en même temps à l’appartement, l’un sur le home-trainer, l’autre sur le tapis de course. Cependant, en semaine, Thibaut s'entraîne la journée et moi le soir après le travail. Dès que je le peux, je l’accompagne à vélo sur ses séances pour lui donner ses allures.

Quel est ton meilleur souvenir dans la carrière sportive de ton conjoint ?

Anne Henriet : La question est difficile. Sa 5ème place à Hawaii est un super souvenir mais aussi ses victoires à Copenhague ou encore à Bolton (il avait terminé très loin une semaine avant à Francfort) car celles-ci représentent de belles surprises.

Héloïse Courvoisier : C’est sa première course internationale officielle, à Magog, en juillet 2019. C’était sa première association avec Cyril, après moins d’un an de pratique. Ils ont obtenu une très belle 3e place. Depuis, le duo n’a fait que progresser.

Es-tu nerveuse quand ton conjoint est au départ d'une compétition ?

Anne Henriet : Honnêtement, je ne vis plus pendant toute la course (mes proches peuvent le confirmer !). Je suis insupportable et j'imagine souvent le pire. Depuis que Cyril court avec Thibaut c'est différent car déjà le temps de course est beaucoup plus court. Ensuite la pression est venue petit à petit. Au début, ils couraient pour acquérir de l'expérience. Je n'avais donc pas trop de stress. Mais, maintenant qu'il y a de réels enjeux, je ne vous cache pas que la tension est montée d'un ton !

Héloïse Courvoisier : Oui, je suis un peu nerveuse lorsque Thibaut prend le départ d’une course d’autant plus quand je peux les suivre en direct. Mais je le laisse dans sa bulle d’avant-course pour ne pas lui transmettre mon stress.

J’ai appris que toutes les deux vous faisiez souvent du sport ensemble ? Pouvez-nous en dire plus ?

Anne Henriet : Nous nous sommes rencontrées pour la première fois en juin 2020 lorsque Thibaut est venu faire un stage à la maison. Nous avons rapidement sympathisé. En août de la même année, nous avons passé une semaine de vacances en famille avec Héloïse et Thibaut. Nous en avons profité pour rouler ensemble (une première pour moi en tandem) et nager un peu.

Héloïse Courvoisier : Anne a ensuite été ma guide lors du championnat de France de paratriathlon en 2020. Avant de faire cette compétition, nous avions prévu de prendre des repères sur un triathlon classique, mais il a été annulé en raison de la crise sanitaire. Ce championnat de France était mon premier triathlon et le premier en tant que guide. Nous renouvellerons l’expérience le 11 septembre prochain à Saint-Jean-de-Monts pour l’édition 2021. La semaine prochaine, je vais chez Anne pour nous entraîner en vue de cet objectif.

Entres-tu régulièrement en contact avec Cyril durant son séjour ? Et la veille de la course ?

Anne Henriet : Oui bien sûr, c'est important pour nous. Nous communiquons via les réseaux sociaux quotidiennement, il nous fait vivre son voyage à travers des photos et des vidéos, et on lui raconte nos vacances (nous sommes partis avec la famille quelques jours à Gap). Je pense que nous communiquerons la veille de la course pour savoir dans quel état de forme ils se trouvent mais avec le décalage horaire ça ne sera pas simple.

Héloïse Courvoisier : Du fait du décalage horaire et du programme de Thibaut nous n’avons pas beaucoup d’occasion de nous parler au téléphone mais nous échangeons quelques messages.

Avec qui regarderez-vous la course des Jeux Paralympiques ?

Anne Henriet : Comme Héloïse vient en stage à la maison, nous regarderons la course ensemble à la maison. Je réveillerai mon grand pour qu'il puisse aussi suivre la course de son papa. C'est unique ! Je ne suis jamais très confiante avant une course, c'est ma façon à moi de me protéger d'un éventuel échec ou de savourer encore plus une belle course. Avec Thibaut, ils ont déjà fait un sacré chemin en peu de temps, mais je crois que les places sont très chères sur le podium. Il leur faudra donc effectuer une course solide pour prétendre à une place sur le podium, rien n'est joué et ils doivent y croire jusqu'au bout ! Étant quelqu'un d'assez superstitieux, je ne prévois aucune fête avant la course. Maintenant, si la course se passe bien, je suis persuadée que la ville de Dole et le club ne manqueront pas de le féliciter !

 

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