28 août 2021

Jeux Paralympiques : A. Hanquinquant offre la 1ère médaille d’or au Paratriathlon Français

Alexis Hanquinquant est devenu samedi à Tokyo le premier champion paralympique français de Para Triathlon.

Grand favori de sa catégorie (PTS4), il a parfaitement répondu présent et a réalisé une démonstration de force pour aller se parer d’or.

Des cris qui résonnent tout au long de la dernière ligne droite sur ce tapis bleu, des baisers envoyés aux spectateurs, le drapeau tricolore brandi vers le ciel et les poings serrés, Alexis Hanquinquant peut enfin arracher rageusement la banderole d’arrivée.
Une libération au terme d’une démonstration de force. À 35 ans, le Normand a survolé son épreuve (catégorie PTS4) et offert au triathlon français sa première médaille d’or dans un événement olympique ou paralympique, après le bronze de Gwladys Lemoussu en paratriathlon à Rio et le bronze du Relais mixte décroché cet été à Tokyo par Léonie Périault, Dorian Coninx, Cassandre Beaugrand et Vincent Luis.

Avec déjà 57 secondes d’avance à la sortie de la première transition sur le Britannique Taylor, puis 1’55’’ à l’issue du premier des quatre tours de la partie cycliste, Hanquinquant n’a pas laissé le moindre espoir à ses adversaires.

Au moment d’attaquer les 5 km de course à pied, le Français affichait ainsi une avance de 2’58’’ sur l’Espagnol Sanchez Palomero. Plus que confortable pour le sociétaire de Rouen Triathlon dont le point fort est… la course à pied (il est capable de courir un 10 km en 34’). Malgré une glissade sur un demi-tour qui le fit chuter, Alexis n’a ensuite cessé d’augmenter son avance jusqu’à la porter au final à 3’47’’ sur le Japonais Uda. Le tout en se permettant de saluer le public sur le dernier kilomètre. Époustouflant !

Alexis Hanquinquant :

« Le plan s’est passé à la perfection, a confié à chaud le nouveau champion paralympique. J’avais établi plusieurs stratégies mais dès la natation j’ai compris que la meilleure stratégie c’était d’attaquer.

L’Anglais fait partie des meilleurs nageurs. Je suis parti dans ses pieds et un peu avant la première bouée, je ne me suis pas pris la tête et je suis passé. J’étais étonné de ne plus le sentir derrière moi et je me suis dit que c’était un bon jour pour moi et du coup j’ai appuyé les appuis. Sans en mettre trop car l’eau était à 30°. A la sortie de l’eau, quand on m’annonce l’écart, je me dis que c’est vraiment un bon jour. Même si c’est trop tôt pour savourer, c’est déjà une bonne chose.

 

Le vélo était un peu technique avec deux trois chicanes dangereuses. Donc pas de prise de risque. J’ai fais un bon vélo. Quand je pose le vélo, je comprends que ça sent bon car avec plus de 2’30 d’avance sachant que je fais partie des meilleurs coureurs, c’était bien engagé.

Dans le dernier tour, j’ai remercié tout le public japonais présent car on leur devait bien ça. La dernière ligne droite, j’ai pensé à tous les triathlètes français qui m’ont envoyé beaucoup de messages, à mes supporters. J’ai beaucoup de gens qui me soutiennent et je les remercie.

Et bien sûr cette victoire, je la dédie à ma femme et mes enfants car c’est un travail de tous les jours. Il y a beaucoup d’absences avec les stages, les entraînements. On n’arrive pas à ce niveau sans rien. Il y a eu beaucoup de boulot. » 

Un constat partagé par Nicolas Becker, entraîneur national Para Triathlon.

« C’est du Alexis taille patron. Il est vraiment au-dessus. Il a parfaitement mené sa barque et n’a fait aucune erreur de préparation. Il ne s’est jamais reposé sur ses lauriers. Il a continué à progresser alors qu’il domine largement sa catégorie depuis plusieurs années.

Il faut aussi souligner la qualité de sa course aujourd’hui. Même s’il a donné l’impression de contrôler, ses chronos sont très très bons. Il a vraiment réalisé une très grosse performance. »