Lors des différentes Assemblées Générales électives des ligues régionales, 4 nouveaux présidents ont été élus. Nous avons décidé de vous proposer une interview de chacun d’eux. Nous vous présentons aujourd’hui François Moskwa qui a pris les rênes de la Ligue de Normandie de Triathlon.
Peux-tu te présenter ?
J’ai 62 ans. Je suis Educateur Territorial des Activités Physique et Sportive, en retraite fin décembre 2025. Je suis marié avec Michèle et j’ai deux enfants, Youri 30 ans et Léo 27 ans.
Comment es-tu venu au Triathlon ?
En août 2003, je suis en vacances à Embrun. Il y a une effervescence sportive. Je vois des personnes qui nagent, font du vélo, courent un peu partout et je comprends que nous sommes sur la période du triathlon d’Embrun. Je décide de me lever tôt pour aller voir le départ en pleine nuit de l’Embrunman et là, je suis émerveillé par cette folie de se jeter dans l’eau à 6 h du matin. Un bouillonnement humain inimaginable pour moi. Et je me dis : « c’est ça que je veux faire ». En 2013, pour mes 50 ans, je suis finisher de l’Embrunman.
Pratiques-tu toi-même la discipline ? Si oui, à quel niveau ?
Je pratique. C’est avant tout une quête personnelle, un défi. J'aime le sport sous toutes ses formes, et depuis quelques années le triathlon occupe une grande place dans ma vie. J’ai besoin de m'entraîner pour me sentir bien. La compétition n’est pas l’essentiel. J’aime bien le défi du XXL (5 au total). En vieillissant, je prends plus de plaisir sur la distance L.
Depuis quand as-tu des responsabilités dans un club ? Quelles ont été tes différentes fonctions ?
J’ai créé mon club en 2010 : “ Les Arcbusiers triathlon”. Nous étions 5. En 2016, le club est devenu « Triathlon Pays du Neubourg ». J’ai toujours été Président de mon club.
Nous sommes une centaine de licenciés. Je suis aussi organisateur de deux manifestations, le Triathlon de Pont-Audemer et le Triathlon Terres de Normandie.
Depuis quand es-tu élu à la ligue ? Quelles ont été tes différentes fonctions ?
Cela fait 8 ans que je suis à la Ligue. René Moussel m’a fait la proposition et j’ai accepté. Je m’occupais, principalement de valider les dossiers« organisateurs de manifestation » et les aider s’ils en avaient besoin.
Pourquoi as-tu souhaité être président de ligue ?
Je ne l’ai pas forcément souhaité, René quittant ses fonctions, j’étais parti pour m’arrêter en même temps que lui. Il m'a fait la proposition de me présenter. Je ne me voyais pas du tout Président de ligue. J’ai été très surpris qu’on me fasse la proposition et surtout je ne me sentais pas légitime. L’idée a fait son chemin et finalement je me suis dit « pourquoi pas ? ».
C’est un vrai challenge pour moi. Je suis dans la découverte d’un nouveau poste avec beaucoup de responsabilité. Je suis motivé.
J’ai aussi accepté parce qu’il y aura une continuité dans l’équipe qui travaille depuis quelques années ensemble dans une très bonne ambiance.
Peux-tu nous donner quelques chiffres sur la ligue ?
La ligue a été créée en 1986. À ce jour, elle compte 3 200 Licenciés, 50 Clubs, 51 Organisations et 8 000 participants. Nous avons 3 salariés : une secrétaire administrative (Sandra Delahay) et 2 CTL (Eva Ozeel, Ludovic Lemaréchal)
La ligue de Normandie est organisatrice de la finale du Lindahls Pro+ Triathlon Séries de Cabourg. Pourquoi avez-vous souhaité organiser cette épreuve ?
Au départ, c’est une réflexion initiée par René Moussel et Ludovic Lemaréchal. Le constat est que nous n’avons jamais accueilli de championnat de France et qui plus est de finale sur le territoire Normand.
Nous avons un champion paralympique normand. Alexis Hanquinquant. Nous souhaitions le mettre à l’honneur en organisant la finale en Normandie pour qu’il puisse, je l’espère, devenir champion de France sur son territoire.
Quels objectifs principaux te fixes-tu pour ta ligue pour les années à venir ?
Tout d’abord, poursuivre l’excellent travail que René a effectué depuis qu’il est à la ligue. Je dois apprendre les rouages du fonctionnement d’une ligue et de son management et m’imprégner des différents dossiers avant d’avoir une projection à long terme.
Nous avons déjà quelques idées.
J’aimerais voir le Para triathlon se développer sur notre territoire. Il faudra d’abord faire un constat pour chaque club et dans un second temps leurs apporter des outils leur permettant d’être en capacité d’accueillir de futur paratriathlètes.
J’aimerais également donner plus de visibilité et de pratique au Raid. Je pense que cela peut-être un complément enrichissant pour le triathlon, les clubs et les entraîneurs.
C’est une pratique plus ludique, pas forcément facile à aborder mais avec cette notion de déconnexion avec la performance, la montre et le temps. Je me laisse porter par la variété de la pratique, son environnement et le fait de s’amuser. Je prends l’exemple de la course d’orientation, cela a toujours été, pour moi, une chasse au trésor, un jeu.