15 octobre 2025

L’ÉPREUVE DU MOIS : LE TRIATHLON DE L’AUDOMAROIS

Photo : L'Indépendant du Pas-de-Calais

 

Né en 1988, le Triathlon de l’Audomarois est une des plus vieilles épreuves organisées dans l’hexagone. Président du club organisateur, Cyril Chambelland nous explique les raisons d’une telle longévité.

 

Où se trouve le site de la course ?

Le Triathlon se déroule sur le site de l'étang de Malhove-Arques au cœur du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale dans le Pas-de-Calais (62)

Quand l'épreuve est-elle née ? Qui sont les créateurs ? Combien de concurrents le triathlon a-t-il accueilli lors de cette première édition ? Quel était le format de la course ?

L'épreuve est née en 1988 à l'initiative de Renée et Jean-Marc Chambelland (mes parents) dans le cadre de la fête du Parc naturel régional. C’était une épreuve « Promotion »

(500 m de natation/ 20 km de vélo / 5 km de course à pied) qui avait accueilli 200 concurrents. Le triathlon a affiché complet. Il faudra attendre la 3e édition pour voir apparaître un Sprint, l’ancien nom de la distance S.

Le club organisateur a-t-il toujours été le même ?

En 87, la FFTRI n'existait pas encore (créée en 89). Comme il n'y avait pas de club dans le coin, c'est donc un Comité d'Organisation qui a porté l'organisation pendant plus de 30 ans. C’est désormais le club local, le Côte d'Opale Triathlon Saint-Omer, dont je suis le Président, qui a repris le flambeau.

Combien de licenciés compte le club organisateur à ce jour ? 

Le COT compte désormais 250 licenciés dont 120 jeunes

Quelles ont été les grandes étapes de la manifestation durant ces 38 ans ?

L’épreuve était organisée initialement sur 2 sites avec 2 parcs à vélos. Il y avait au programme un « promotion » (500/20/5) pour les non-licenciés et un « Sprint » (750/20/5) pour les licenciés. 

Dans les années 90, c’est le Promotion qui accueillait 300 partants. Les licenciés étaient une minorité car notre sport était encore peu pratiqué en club. 

Puis, nous nous sommes essayés dans les années 2000 au Super Sprint, une formule en distance « XS » avec demi-finale et finale. C’était un peu les prémices du modèle Super League. Nous nous sommes aperçus que cela intéressait les spécialistes mais beaucoup moins les néophytes. Du coup, le nombre d’inscrits a baissé. Or, notre volonté était de faire découvrir la discipline au plus grand nombre.

Nous sommes donc revenus à la distance S et avons imaginé la formule en simultané permettant aux duathlètes et aux triathlètes de faire course commune sur 2,5 km de course ou 600 m de natation, distance volontairement raccourcie pour permettre une arrivée au parc dans les mêmes temps que les coureurs, puis 20 km de vélo et 5 km à pied enchaînés ensemble. Cette formule plaît beaucoup. C’est encore celle d’aujourd’hui. Nous avons ajouté au programme des courses jeunes, des Cross Duathlons à partir de 6 ans et un XS réservé aux benjamins-minimes. Cela permet d’accueillir des concurrents de tous les âges afin de conserver nos principes qui sont de rendre le triathlon accessible à tous et d’être en phase avec notre temps. C’est le cas de notre club qui accueille désormais 120 jeunes, l’école de Triathlon étant labellisée 3 étoiles par la FFTRI.

Comment expliques-tu la longévité de la manifestation ? Qu'est ce qui a fait son succès ?

C’est surtout grâce à l’abnégation des organisateurs Renée et Jean-Marc Chambelland, qui se sont battus contre vents et marées pour pérenniser l’organisation. 

Une telle épreuve est un défi qu’il a fallu relever en mobilisant dans ses débuts près de 300 bénévoles venus de tous les clubs locaux de natation, vélo et course à pied. 

Le triathlon fut donc très fédérateur entre les 3 sports. Au fil du temps, il est devenu une institution dans la région. Au niveau des atouts, les parcours sont situés en pleine nature, c’est un point positif. De plus, la manifestation a bénéficié d’une belle couverture médiatique, surtout dans les premières années ou les triathlètes étaient considérés comme les aventuriers des temps modernes.

Quels triathlètes les plus connu(e)s ont inscrit leur nom au palmarès ?

Le premier grand nom du triathlon à participer à l’épreuve a été Rémy Rampteau, qui par la suite a remporté une Coupe d’Europe. Plus récemment on peut citer Robin Moussel  ou Krilan Le Bihan lorsque nous avons accueilli une manche de D3. 

En Duathlon, on peut aussi citer Nicolas Baroux. On peut également noter la participation sur le Duathlon en 2022 du récent champion du monde du 10 000 m, Jimmy Gressier, qui aime bien se lancer des défis. Il avait terminé à la 2e place derrière le Belge Thibaut Desmet, 4e des Championnats du monde cette année-là.

As-tu des anecdotes à raconter concernant l'une ou l'autre des anciennes éditions ? 

Les premières éditions étaient organisées à l’occasion de la fête du Parc naturel régional qui est une fête traditionnelle dans l’Audomarois. Il y avait donc environ 30 000 spectateurs pour assister aux courses, c’était une vraie fête du triathlon. La 5e édition a été labellisée « Grand prix national 4 étoiles » par la FFTRI.

Combien de participants a accueilli l'édition 2025 ? Ce nombre est-il en perpétuelle évolution ?

800 concurrents sur l’ensemble des courses, dont 630 sur la distance S en simultanée et plus de 400 sur le seul triathlon S, c’est notre record !

Quand aura lieu l'édition 2026 ? Quelles seront les différentes épreuves au programme ?

Le 12 septembre, nous prévoyons le même programme que l’an dernier avec peut-être une surprise d’envergure nationale...

Y a-t-il encore beaucoup de dirigeants de la première heure dans le comité d'organisation ?

Il reste Jean-Marc Chambelland, qui a fêté ses 80 bougies cette année, et Michel Laloy qui s’occupait du parcours natation avec son club des Piranhas d’Arques à l’époque. Il a gardé la responsabilité du circuit natation depuis toutes ces années. Il est désormais licencié au COT et il est un arbitre de Triathlon reconnu dans la ligue.