LE GROUPE D’ÂGE DU MOIS : MAXIME VERNY, TRIATHLÈTE POUR LA BONNE CAUSE
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Maxime Verny, licencié au Triathlon Club Nantais, s’est lancé un beau challenge : participer à un triathlon de 24 h pour l’association “À chacun son Everest”. Portrait.
Le grand jour approche. Le 14 juin prochain, Maxime Verny, âgé de 35 ans, participera en solo au T24 de l’île de Ré, un triathlon sur 24 heures. Le Nantais a décidé d’associer à cette course une collecte de fonds pour l’association A Chacun Son Everest. Il a embarqué avec lui une soixantaine de coéquipiers parmi lesquels une trentaine de membres de son club, le Triathlon Club Nantais et une grande partie de sa famille (ses parents, son parrain et sa marraine (tous soixantenaires), deux de ses frères, des cousin(e)s…) : c’est le projet Everes’Tri.
Maxime a pratiqué un grand nombre de sports dans sa jeunesse (8 ans d’escrime, 8 ans de handball, 3-4 ans de rugby - à l’époque, il était plus costaud !).
Il a décidé d’arrêter les sports collectifs parce qu’il se blessait souvent. Après ses études, il est contraint d’arrêter le sport : vivant à et travaillant à Paris dans une banque, il n’a alors pas assez de temps pour pratiquer régulièrement.
Maxime découvre le triathlon fin 2018. Alors qu’il n’a jamais pratiqué la natation et le vélo, il décide de s’inscrire sur l’Ironman 70.3 Pays d’Aix 2019. “ Comme j'ai pris “un pied d’enfer”, j’ai décidé de poursuivre l’expérience en m’engageant sur l’Ironman de Nice 2020. Malheureusement la pandémie de Covid en a décidé autrement.” Ce n’était que partie remise. Il est au départ l’année suivante. “ La course s’est super bien passée, je termine le premier marathon de ma vie en moins de 4 heures. C’était un moment fantastique et surtout symbolique car ça marquait la fin du Covid et le retour à la liberté”, explique le Nantais.
En 2023, il participe à l’Embrunman qu’il boucle en 14h48’ et au Bayman (10h43’).
Il a changé de métier depuis ses débuts, passant de salarié dans une banque à courtier en financements, à son compte. Il peut désormais adapter son emploi du temps comme il le souhaite.
Un jour, il est en train de courir en montagne en écoutant un podcast de Les Baladeurs avec Matthieu Tober, photographe outdoor et co-fondateur d’un média sur le gravel et le bikepacking. Celui-ci raconte comment, lors d’un déménagement, il tombe sur une vieille VHS où il se voit, enfant, en haut d’un sommet alpin. Il avait, en effet passé, un séjour 20 ans auparavant avec l’association “A Chacun son Everest”, alors qu’il était atteint d’une leucémie. Mais c’était une partie de sa vie qu’il avait mise de côté. Il décide donc de retourner avec des amis sur ce sommet, là où il a guéri, un peu comme un pèlerinage.
Cela a été une révélation pour Maxime : “ Je me suis dit que j’allais courir pour cette association. J’ai pensé au circuit T24. J’avais déjà couru une étape du circuit en relais en 2023. Je m’étais dit que c’était du gâchis de ne pas en faire profiter d’autres. Je voulais combiner le sport avec quelque chose d’utile, que cela ne serve pas qu’à moi. “ A chacun son Everest’’ tombait à pic.”
Il lance donc son projet sportif qu’il baptise Everes’Tri au profit de l’association ‘ A Chacun son Everest””.
Celle-ci organise des séjours d’une semaine pour des groupes de 10 à 15 personnes en rémission (après l’arrêt des traitements lourds), tout au long de l’année, et ça depuis 1994. C’est Christine Janin, médecin, première femme française a avoir grimpé l’Everest sans oxygène et première Européenne à avoir complété les Seven Summits qui en est la fondatrice. Durant le séjour à Chamonix, il est proposé aux participants des activités pour travailler le corps et l’esprit ; escalade, tyrolienne, rappel, yoga, méditation, dans le but qu’ils reprennent confiance en eux et extériorisent leurs sujets de frustration tout au long de la semaine. A la fin du séjour, ils gravissent un sommet alpin, symbole d’une étape de plus franchie vers un retour à la « vie normale ». L’organisation d’un séjour pour un groupe coûte 39 000 €.
Maxime décide donc de courir en solo le T24 de l’île de Ré, un triathlon sur 24 heures qui a lieu mi-juin 2025 et associe à cette course une collecte de fonds, avec l’objectif de récolter ces fameux 39 000 €.
“ Quand ils ont pris connaissance de mon projet, de nombreuses personnes de mon entourage (famille, amis, collègues) ont voulu me rejoindre et participer à la course. C’est comme ça qu’Everes’Tri s’est transformé en projet collectif : en quelques mois, j’ai été rejoint par près de 60 personnes, de tous âges et de tous horizons, qui se sont inscrits sur le T24 de l’Ile de Ré”, explique le Nantais.
Maxime est allé 2 fois sur des stages : “ cela a été des moments vraiment riches en émotion, ça m’a retourné le bide. J’ai bien sûr été touché et ému de rencontrer et d’échanger avec ces groupes de femmes et d’enfants tournés vers l’espoir, optimistes alors même qu’ils font face à une montagne. Mais j’ai surtout été impressionné par leur recul et la perception qu’ils avaient de leur maladie. A chaque fois que j’y suis allé, cela m’a encore plus motivé pour Everes’Tri, à récolter les fonds et faire connaître l’association”.
Maxime attend maintenant avec impatience la date du 14 juin. L’aventure promet sans aucun doute d'être inoubliable.
Lien pour suivre Maxime sur instagram :
https://www.instagram.com/max_everestri/
Lien pour participer à la cagnotte :
https://www.helloasso.com/associations/a-chacun-son-everest/collectes/everes-tri