30 mars 2023

20 OFFICIELS FRANCAIS OFFICIERONT LORS DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES DE PARIS

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Photo : Fabien Boukla

L’Executive Board de World Triathlon a statué concernant la liste des officiels qui sont nommés pour officier lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Tous seront  présents à Paris du 14 au 21 août 2023 à l’occasion du Test Event.

 

Dans cette liste figurent 20 officiels français (+ 2 en réserve) (cf ci-dessous). Deux d’entre eux, Sandrine Crosnier et Julien Van der Plancke, ont réagi à leur sélection dans les interviews qui suivent.

 

PARIS 2024 - JEUX OLYMPIQUES

 

CROSNIER Sandrine 

GERRA Philippe 

GODEL Pascal 

LACAMPAGNE Auriane

LOURS Gregory

MANTELLI Thomas 

NIESS Fabienne 

POAS Apolline 

QUARRÉ Julie

VANDER PLANCKE Julien 

 

PARIS 2024 - JEUX PARALYMPIQUES

 

CHABUT Sophie 

COURTOIS Hervé 

CROSNIER Sandrine

DI LAURO Lucie 

FOURRIER Guillaume 

GOMEZ Didier 

LACAMPAGNE Auriane 

LONGUET Graylen 

MARGUIN Hervé 

PATRICE Rémi 

 

PARIS 2024 - OFFICIELS DE RÉSERVE

 

BORRIGLIONE Christophe

PEIFFER David

 

INTERVIEW DE SANDRINE CROSNIER

Présidente de la Commission Nationale des Officiels et d’Arbitrage (CNOA)

 

Qu'as-tu ressenti quand tu as appris que tu étais retenue pour les JO ?

Sandrine Crosnier : Un sacré défi à relever mais GOOOO !

Peux-tu te présenter succinctement  ?

Sandrine Crosnier : J’ai 45 ans dans quelques jours. Je suis licenciée à l’ASPTT 36. Je suis maman de 4 enfants (2 filles, 2 garçons âgés de 20 à 14 ans.). Je travaille également avec mon mari (dans l’expertise comptable).

Depuis quand pratiques-tu l'arbitrage ? Comment cela t'est-il venu ? Qu'aimes-tu dans cette fonction ?

Sandrine Crosnier : J’ai commencé l’arbitrage en 2012 pour aider le club. Dans le triathlon, chaque club doit proposer un nombre d’arbitres selon le nombre de licenciés.

J’ai rapidement pris goût à cette fonction qui permet d’échanger avec les organisateurs et les athlètes et de garantir une équité. Maintenant, je dois avouer que la raison d’aider le club n’est plus la raison première, je suis bien investie dans la fonction !

Tu es depuis peu Présidente de la Commission Nationale des Officiels et de l’Arbitrage ? Pourquoi as-tu souhaité occuper cette fonction ? Quelles sont tes missions ?

Sandrine Crosnier : Effectivement, je suis présidente de la CNOA depuis le mois de décembre. Mon prédécesseur a démissionné et le défi m’a été confié de reprendre la présidence à 3 jours du colloque des Présidents de CRA. Autant dire que je n’avais pas prévu d’ajouter cette responsabilité à mon agenda J. Mais à la demande de Cédric Gosse, j’ai accepté la mission d’accompagner les officiels nationaux et les arbitres de notre territoire. Cette mission va de la nomination sur les épreuves à la gestion du planning des officiels, préparation des formations, relations avec les instances fédérales… Une mission humaine avant tout. J’ai la chance d’être secondée dans mes fonctions par mon « modèle » Pascal Godel.

20 arbitres français officieront aux JO et JP de Paris. Comment ont-ils été choisis ? Comment expliquer ce nombre si important ? 

Sandrine Crosnier : Nous sommes chanceux dans notre sport que le pays organisateur bénéficie d’un quota d’officiels importants. C’était la même chose pour les Japonais à Tokyo.

Le processus de sélection des officiels aux Jeux a commencé depuis plusieurs années. Maintenant, des critères ont été établis pour la sélection.

La chose la plus importante à noter est la présence de 20 Français sur les Jeux, contrairement à d’autres sports. C’est une grande chance !

Ce sera la 2e fois que tu officieras comme arbitre aux JO. Quels souvenirs gardes-tu de ta première participation ?

Sandrine Crosnier : J’ai eu la chance de vivre une aventure extraordinaire à Tokyo, un moment hors du temps. Une richesse sportive évidemment mais surtout très riche humainement. Je peux vivre une nouvelle fois cette expérience et Whaouuuu !

Comment allez-vous être formés pour les JO ? Comment seront attribués les rôles ?

Pour les Jeux, la formation a commencé il y a quelques années. Il faut être Level 2 à minima (il y a 3 niveaux à l’international). Nous participons à des épreuves internationales (nous avons  2 épreuves internationales en France cette année) et également au Test Event à Paris au mois d’août.

 

 

INTERVIEW DE JULIEN VANDER PLANCKE

Arbitre international

 

Qu'as-tu ressenti quand tu as appris que tu étais retenu pour les JO ?

Julien Vander Plancke : J'ai ressenti beaucoup de fierté. Officier aux JO est un rêve pour beaucoup et officier aux JO dans son propre pays a une saveur encore plus grande.

Peux-tu te présenter ?

Julien Vander Plancke : J'ai 33 ans, je suis chef de projet en automatisme dans l'industrie. Je ne fais plus partie d'un club depuis 2 ans car je ne pratique plus le triathlon. Il ne m'était pas possible de trouver le temps nécessaire à l'entraînement pour prendre du plaisir en compétition. Je me suis donc rabattu vers mon sport d'origine, la course à pied avec le Trail

Depuis quand pratiques-tu l'arbitrage ? Comment cela t'est-il venu ? Qu'aimes-tu dans cette fonction ?

Julien Vander Plancke : Je ne suis pas très bon en chiffres. J'ai débuté le triathlon en 2001 et je me suis mis à l'arbitrage 2 ans après. J'ai commencé avec 2 amis du même âge pour découvrir et surtout permettre au club de remplir les quotas demandés.

De nous trois, je suis le seul à avoir poursuivi. Je suis passé arbitre principal régional en 2006. Puis, porté par certains arbitres de la région, je suis devenu un arbitre national et enfin international.

Grâce à l’arbitrage, j'ai appris beaucoup de choses, notamment la planification et le sens des responsabilités. Les arbitres adultes avec lesquels j'ai officié en tant que mineur ont toujours su m'épauler et me laisser prendre mes responsabilités.

Maintenant, je prends plaisir à partager des moments avec des amis rencontrés grâce à l'arbitrage et à transmettre mes connaissances aux arbitres les plus novices. Tout cela me conduit à renouveler chaque année.  et de permettre aux athlètes de courir dans des conditions égalitaires et en toute sécurité les weekends. Cela leur permet de sublimer leur talent et de remplir leurs objectifs.

Depuis quand es-tu arbitre international ? Est-ce différent d'arbitrer sur une épreuve internationale par rapport à une épreuve française ?

Julien Vander Plancke : Je suis officiel international depuis 2011. Il y a de nombreuses différences entre arbitrer en France et à l’international. La mission est souvent plus technique et vise à préparer la course. C'est un travail en collaboration avec de nombreuses instances. L'arbitrage national est passé depuis maintenant 2 ans et demi à un nouveau statut. Nous sommes maintenant officiels nationaux. Nos missions sont plus proches de celles de l’international.

Combien d'épreuves arbitres-tu dans une année ?

Julien Vander Plancke : Lors de mes années les plus chargées, j'arbitrais quasiment tous les week-ends durant les mois d’été. Avec les années, j'ai réduit le nombre d'épreuves pour me permettre de trouver un équilibre complet entre la famille, le travail et le Triathlon.Je suis un passionné. J'aimerais être présent sur des épreuves tous les week-ends mais il faut se ménager pour durer longtemps.

Sais-tu déjà le rôle que tu tiendras à Paris ? Seras-tu au Test Event ?

Julien Vander Plancke : Non, je ne sais pas encore la position que j'aurai pour les Jeux. Je sais uniquement que je ferai partie de l'équipe.Une autre équipe officiera lors des Jeux Paralympiques. Nous commençons le travail en avril. Cela nous mènera au test Event, compétition où j'officierai.